Le 12 juillet 2022, la Commission Transition Écologique de l’AMRF s’est déplacée à Saint-André-Des-Eaux dans les Côtes d’Armor afin de visiter le hameau léger du Placis, un projet accompagné par l’association Hameaux Légers.
Ce projet écologique a pour but de réduire l’impact des constructions sur le climat et la biodiversité, le béton est donc proscrit et les matériaux biosourcés privilégiés. Les habitats doivent être démontables et impliquent les habitants dans leur construction. En outre, ils visent à être « à énergie positive », c’est-à-dire qu’ils sont plus ou moins autonomes en production d’énergie (grâce au photovoltaïque notamment) et réduisent drastiquement leur consommation.
En plus de l’aspect écologique, le hameau léger est accessible financièrement. Effectivement une fois la maison construite (les prix sont variables selon le type d’habitat), chaque foyer du hameau du Placis paie 50€/mois pour la location du terrain et 150€/mois pour rembourser les espaces communs (des sanitaires et un habitat réversible commun).
Finalement, un hameau léger ne nécessite pas de permis de construire, ce qui peut être intéressant pour les communes afin de déroger au ZAN. En effet, tous les habitats réversibles permettent au terrain de revenir dans son état initial lorsqu’ils sont déplacés ou démontés."
Voici une petite
vidéo de cette rencontre.
"En tant que Vice-présidente déléguée
à la transition écologique de l'association des Maires Ruraux
de France, j'aime partir à la recherche des pépites qui parsèment
notre France rurale. Comprendre leur récit d'émergence, leurs
facteurs de réussite. Comprendre leurs ressemblances. Tirer des éléments
capables de faire système. Mais aussi comprendre leur diversité
et la capacité de nos villages à donner corps à des imaginaires
différents de la transition écologique.
Hier nous sommes allés à la rencontre des élus anciens
et nouveaux de la commune de Le Mené, aujourd'hui quasi-autonome en énergie
renouvelable.
Je retiens les propos fort de Jacky, agriculteur et ancien maire de la commune.
"C'est dans la difficulté qu'on fait avancer les choses". De
l'adversité, les élus ont su faire naître l'opportunité
d un développement local partagé par l'ensemble des acteurs, tourné
résolument vers l'avenir.
Et je retiens aussi ce courage au-delà de la gestion ordinaire, de porter
une vision politique : "On n'avait pas seulement envie de gérer
les buses et les aboiements de chiens... On voulait monter un projet, laisser
une trace." Et cela même quand ce n'est pas toujours facile, "contre
vents et marées".
En 2005 le Mené se dote d'un plan d'autonomie énergétique
à l'échelle de la communauté de communes qui deviendra
en 2016 cette commune nouvelle désirée et de projet avec la volonté
dans un contexte territorial de développement des interco "de peser
plus, et de faire chez soi avant de faire chez les autres". Émergera
ensuite une unité de méthanisation, un projet éolien participatif,
5 chaufferies bois adossées à des réseaux de chaleur, une
huilerie de colza, 35 maisons solaires thermiques.
A quelques kilomètres de là, la commune de
Saint André des Eaux. Une friche en centre bourg. Et la rencontre avec
quelques surdiplômés déçus d'HEC en quête de
sens et d'engagement. Qui donnera l'accueil sur la commune de leur association
"Hameaux légers" à la condition de la reprise du café
épicerie associatif qui battait de l'aile après la sortie des
confinements.
Un récit très différent du Mené. Celui d'un idéal
de cohabitation néorural encore à l'état embryonnaire et
qui devra faire sa démonstration du vivre ensemble dans une nation de
plus en plus archipélisée.
Malgré leur différence, deux villages et
deux récits engagés dans la transition écologique. Deux
pépites de ruralité."
Fanny LACROIX, Vice-présidente AMRF
Si vous le souhaitez, à partir de ces documents vous pouvez m'adresser vos remarques maya@mmaya.fr